Par Martine Bouquin.
Il y a tant de lieux, d’espaces, de situations qui me reviennent en mémoire, lorsqu’aux détours d’une rue, d’un monument, d’une exposition ou tout simplement à la terrasse d’un café, une sensation de déjà vécu me brouille la vue ou chatouille ma mémoire olfactive. Des images apparaissent devant mes yeux, lorsque des sons attisent mes souvenirs. Il suffit que j’entende des sirènes de voitures de pompiers pour me transporter à New-York, l’odeur des fish and chips et me voilà à Cork, déguster un capuccino, je suis à Venise…
Aussitôt arrivés vous êtes transportés dans une autre dimension. Vous ne savez plus dans quel siècle vous vous trouvez. La magie de la Sérénissime vous donne l’impression de jouer dans une "commedia dell’arte". À Venise, il ne faut pas hésiter à se perdre dans les ruelles, chaque détour vous amène sur un Campo, ou «piazza del Villaggio». Vous sentez la présence de Giacomo Casanova dans sa prison aux toits de plomb lors de la visite du Palais des Doges. Le campanile de la place Saint-Marc du haut de ses 98,60 mètres vous invite à grimper ses marches et appuyer vos mains sur ses pierres. Napoléon y a-t-il lui aussi déposé son Adn ? Au Campo San Fantin, vous êtes Violetta, fredonnant la Traviata de Verdi lorsque vous montez le perron de La Fenice. Oubliez les touristes, laissez-vous happer par cette ambiance. Vos yeux ne savent plus où regarder : les ponts qui enjambent les canaux, les gondoles, les vaporetti, le Rialto, et ce quartier du Ghetto qui vous laisse pantois d’émotion. Tourbillon de monuments, de musées, d’églises…
La crème des Doges
Comme dans une valse vous tournoyez dans tous les sens ne sachant plus où donner de la tête. Il faut alors vous asseoir à la terrasse du caffè Florian et commander leur spécialité : "la crème des Doges" et leur fameux capuccino. Tout en le dégustant, les pigeons de la place Saint-Marc vous feront leur numéro de voltige. Il ne vous reste plus qu’à prendre un vaporetto et partir vers les îles aux couleurs enchanteresses. Burano et Murano vous accueilleront de leurs façades pittoresques. Le bateau-taxi vous emmènera ensuite sur l’île Saint-Michel, là où se trouve le cimetière de Venise. Vous déambulerez parmi les tombes aux noms illustres : Igor Stravinski et sa femme y reposent. Tout se fait par voie d’eau ici. Imprégnez-vous des odeurs des marchés du Rialto, ou du Campo Santa Margherita. Tout est magie. La nuit en navigant sur le Grand Canal vous serez éblouis par la richesse architecturale des façades éclairées des palais. Ouvrez les portes de ces librairies engoncées dans les ruelles étroites de la ville, vous y découvrirez des trésors : manuscrits, romans historiques, plans de monuments, dessins, esquisses, aquarelles, partitions. Vous emmagasinerez tant de souvenirs que lorsque vous reviendrez chez vous, vous aurez en bouche toutes les saveurs de la lagune. Ensuite, la simple odeur de café ou de « risotto al nero di seppia », le moindre roman, ou un air d’opéra vous ramènera vers la Belle, l’Unique, la Sublimissime Venise. Venise ne se raconte pas elle se vit.
Seule Venise de Claudie Gallay
Dans le roman Seule Venise vous découvrirez une Venise très différente, en hiver, sans touristes, sans extravagance. Vous déambulerez dans les ruelles et méditerez sur la détresse d’une femme à la recherche d’un nouveau souffle de vie. Notre héroïne va-telle trouver la réponse à sa détresse en partageant sa vie avec les locataires de la pension de famille de Monsieur Luigi ? Ce roman, c’est une musique. On y rencontre un prince russe énigmatique qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant : sa vie secrète et tragique, il va nous la dévoiler. Il y a Carla jeune danseuse avec son amant Valentino : leur amour va-t-il perdurer ? Venise n’est-elle pas la ville des amoureux ? Et ce libraire amoureux des mots et de sa ville est-il prêt à tout abandonner ? Notre héroïne va-t-elle retrouver l’envie de vivre en déambulant dans cette Venise aux mille facettes ?
Les enfants de Venise de Luca Di Fulvio
Allez à la rencontre de la Venise du XVIe siècle avec Les enfants de Venise. Roman de fiction historique, roman d’amour, normal, cela se passe à Venise. Vous serez Giuditta, jeune fille juive qui a fui avec son père les persécutions de son peuple. Vous serez Mercurio, jeune orphelin, voleur et romanesque. Vous déambulerez dans les ruelles du côté des parias, des miséreux, et d’enfants qui vous feront voyager dans la ville mythique. Vous n’aurez qu’une chose en tête : aller à la découverte de Venise.
Des villes aimées ? Je les ai toutes aimées. Du nord au sud, partout où je vais, je tombe sous leur charme. Si je vous dis le lys en est son symbole ? Florence, bien sûr. Continuons à voyager sur cette terre italienne que j’apprécie tant par ses couleurs, son art de vivre, sa gastronomie. Florence est considérée comme le berceau de la Renaissance. Ville célèbre par son histoire, grand centre de commerce européen à la fin du Moyen-Âge, elle fut l’une des villes les plus riches des XVème et XVIème siècle. Il faut se remplir de Florence, se laisser mener là où elle veut que l’on aille. Gravir les 465 marches du Duomo (cathédrale Santa Maria del Flore) pour atteindre sa gigantesque et magnifique coupole, se poser cette question : comment ont-ils fait une œuvre architecturale de cette ampleur ? Entrer dans le baptistère tout de marbre, se tordre le cou en admirant ses fresques murales. Gravir les 416 marches du campanile et admirer les toits de tuiles reflétant le soleil toscan. Flâner sur le Ponte Vecchio qui enjambe le fleuve Arno et s’imaginer vendeur d’or et de pierreries.
Sur la tombe de Michel-Ange
Partir à l’aventure, vers Santa Croce et se recueillir sur les tombes de Michel-Ange et Galilée, se perdre dans les jardins de Boboli. Florence est un tableau vivant, une fresque. Leonardo da Vinci nous invite à pousser la porte de la Galerie des Offices et nous laisser happer par cette sensation d’être transportés au XVème siècle. Ville fascinante et historiquement riche, c’est dans un tourbillon de visites plus belles les unes que les autres, que vous vous sentirez petit devant tant de créativité. Il faut prendre le temps de respirer l’ambiance florentine. Arrêtons-nous à ristorante unico, nous prendrons uno ribollita (soupe de légumes) et uno Bisttecca alla fiorentina (steack), en dessert uno Cantucci (biscuit aux amandes) spécialité de Florence. Tout est dit, tout est beau, tout est bon.
La petite pharmacie littéraire d'Élena Molini
Partez à la rencontre de Florence en lisant La petite pharmacie littéraire. Entre fiction et réalité, vous deviendrez Blu. Jeune quadragénaire qui a un rêve : ouvrir une librairie dans le centre de Florence. Mais pas n’importe quelle librairie : prescrire les livres comme médicaments. Va-t-elle réussir à guérir ces passionnés de littérature en recherche du bonheur? Rentrons dans sa librairie. La porte s’ouvre, le tintement de la petite clochette avertit Blu qui vient nous accueillir d’un magnifique sourire. À vous de jouer : « Aidez-moi, s’il vous plaît je recherche… ? »
Nom du médicament : Les oubliés du dimanche, de Valérie Perrin. Classe pharmaco-thérapeutique : découverte de soi. Indications thérapeutiques : trouver un nouveau chemin. Effets indésirables : le temps ne s’efface pas. Interactions : L’art d’écouter les battements de cœur de Jan-Philipp Sendker, Jules et Jim d’Henri-Pierre Roché, La femme au carnet rouge d’Antoine Laurain. C
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